Zanmi Lasante perd son nom!

​​Depuis des mois, le site de l’Hôpital Zanmi Lasante de Lascahobas est dans l’incapacité à prodiguer des soins de santé aux patients par manque de moyens financiers et l’intransigeance de l’état haïtien, selon les témoignages de certains membres du personnel de ce centre hospitalier et des Lascahobassiens.

A la colline, à 100 mètre environ à l’Est du tronçon de route Mirebalais-Lascahobas, une route rocailleuse et sans éclairage nous mène à L’hôpital zanmi Lasante logeant dans un bâtiment blanc d’un seul niveau à l’intérieur d’un beau jardin. Dans la salle d’attente, à côté de la salle d’urgence, des patients assis sur les bancs attendent leur tour ainsi que ses parents et/ou amis. Un bureau devant un bassin à poisson, assis quelques membres du personnel soignant : infirmières et auxiliaires, faisant des rapports, plaisantent et occupent d’autres activités liées à leur domaine. A l’est, un archiviste et à La porte d’entrée un agent de sécurité surveille l’entrée.

Un bébé arrive avec ses parents, fracturé et blessé à la tête, il pleure ; son cas demande l’intervention d’un médecin. Plus de médecin ! Puisque le seul médecin travaillant cette nuit a lui-même un malaise et déjà parti pour sa maison. « L’environnement malsain de l’hôpital pourrait compliquer son cas », fulmine un autre travailleur de Zl, pour expliquer l’absence du médecin.

Puis, Un homme accidenté vient d’arriver, une infirmière fait la réquisition de pièces de gaze stérilisées (twal gaz), et des outils, il y’en a pas. Et de demander, aux parents/amis des patients de trouver eux-mêmes et à leur frais de compresses de gaze stérilisées ailleurs pour faire les pansements.

Il est environ 10 h du soir, un cinquantenaire arrive, sous les bras d’un jeune homme, malade de fièvre : « M’ santi m’ap kase », déclare le vieux sur un ton de découragement et avec sa respiration comme un homme venant de faire plusieurs kilomètres en courant.

Il est environ 10 h 30, l’infirmière/auxiliaire a enfin trouvé des comprimés et un thermomètre pour calmer et contrôler la température du vieux. « Maintenant, vous devez aller déclasser votre dossier, ça coutera cent gourdes () », informe le professionnel de santé. Ou gen dlo ? « non… Men komprime sa a, pran li »! il faut aller acheter une bouteille d’eau puisque l’hôpital n’a pas d’eau potable.

Entretemps, Les employés et les parents/amis des patients discutent pour se détendre un peu. Le déclin de ce centre sanitaire est la toile de fond de cette discussion. Cet hôpital inauguré en février 2008 dessert plus que 50000 habitants. il devrait fournir 4 service de base : médecine interne, pédiatrie, chirurgie et maternité. si zanmi lasante ale, sa ap gen yon gwo konsekans sou moun laskawobas, s’inquiète le groupe.

D’un autre côté, Certains Lascahobassiens eux-mêmes pensent que : « Les usagers et travailleurs de la Zl paient les frais de l’irresponsabilité de l’état central et de la mauvaise gestion de l’administration de l’Hôpital. L’état se contente seulement à recevoir les taxes des employés et contractuels, pensent certains travailleurs de cette institution sanitaire et d’autres citoyens questionnés ».

Selon des sources combinées, l’OFATMA bloquerait le compte de la Zl depuis le mois d’Aout dernier. La ZL ne respecterait plus/pas les clauses du contrat qui la lie avec L’OFATMA, c’est la cause de ce gèle selon des responsables contactés. Cette situation met en difficulté l’institution sœur de l’organisation « PARTNER IN HELP ». Pour cette année, c’est pour la deuxième fois, qu’un organisme de l’état s’en prend à l’ONG. Le 23 mars 2018, L’électricité d’état d’Haïti a du débranché de son réseau ce site de ZL. Il a fallu les interventions et démarches du Député de la commune, l’Honorable Gabriel Lyonel Jean et l’administration de l’hôpital pour remédier à cette situation.

Ce 16 septembre, Maitre Henry Céant vient de franchir la deuxième étape qui fait de lui l’actuel 1e ministre d’Haïti. L’on se demande si les élus de Lascahobas, les responsables de la Zl et la société civile ne s’uniront pas pour initier des démarches auprès de l’administration Moise-Céant à contraindre les deux partis, l’état et l’ONG, à respecter les règlements qui les lient dans le cadre du bon fonctionnement de cet hôpital.

Par Jeams Billandy PIERRE TOUSSAINT, Ing. Civil,

Etudiant en sc. Juridique et Journaliste

Radio Télé Acajous, 102.7 Fm Ch. 07

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